Publier en 2021 un article sur les logs n’est pas très novateur ; je vous l’accorde. Le logging est une pratique vieille comme l’informatique, ou presque. C’est une pratique universelle qu’on retrouve quel que soit le langage de programmation et quel que soit le type d’application. Pour autant, elle est survolée en fac et en école d’ingénieur. Les dévs apprennent bien souvent à logger sur le tas, en fonction de leurs besoins et de ce qui est déjà mis en place sur leur application. Rares sont également les entreprises mettant à disposition des normes et des bonnes pratiques en termes de traces applicatives.
Dans cet article, je ne vous expliquerai pas comment utiliser SLF4J, Logback, Log4j 2 ou la controversée API de Logging du langage Java. C’est un prérequis que bon nombre d’entre vous connaissent déjà. Beaucoup de ressources existent à ce sujet, en commençant par leurs documentations officielles.
Non, je vous y exposerai plutôt les bonnes pratiques que je préconise, tant au niveau d’une application que d’une organisation. Je répondrai également aux questions les plus courantes : quand utiliser tel ou tel niveau de log ?que mettre dans les messages de logs ? Nom de mon blog oblige, j’utiliserai des exemples venant du monde Java. Mais vous pourrez aisément transposer ces bonnes pratiques à d’autres technologies. Et bien entendu, elles sont à adapter en fonction de votre contexte et de vos besoins.
Les vidéos des présentations données lors de l’édition 2017 de la conférence Devoxx France sont d’ores et déjà disponibles sur la chaîne Devoxx FR de Youtube.
Si vous n’avez pas le temps de toutes les visionner, si vous souhaitez vous faire un avis avant de les regarder ou si vous souhaitez garder une trace écrite de ce que vous y avez appris, je mets librement à disposition quelques-unes de mes notes.
Il y’en a pour tous les goûts : du Java pur et dur, du framework avec Spring, du front avec Vue.js, des conteneurs avec Docker Swarm mode, des nouvelles approches de développement avec la programmation réactive, des patterns d’architecture avec les microservices, CQRS et l’Event-Sourcing, du legacy tendance avec les logs, et du Big Data avec Elasticsearch.
Pour vous aider à choisir quelle conférence visionner sur la chaîne Devoxx FR 2016 de Youtubeou pour vous remémorer certaines chose, je mets librement à votre disposition les différentes notes que j’ai pu prendre sur mon laptop.
Les sujets sont variés : des Microservices avec Spring Boot et Spring Cloud, du Big Data avec Kafka et Elasticsearch, du Front End avec ECMAScript 2015 et React, du Java 8 et 9 ou bien encore de la méthodologie avec les revues de code et de la living documentation.
Certaines notes pourront être lues de manière autonome ; je pense par exemple au quickie Comment rater ses revues de code ? et à la conférence Stack Overflow behind the scenes. Pour être exploitables en l’état, d’autres notes demanderont à ce que vous ayez assisté à la conférence ou que vous ayez pu récupérer les supports de présentation.
Sur les 12 représentations mondiales, la 3ième date de la tournée européenne de la conférence Elastic{ON} a eu lieu le 5 novembre 2015 à Paris.
Invité par la société Adelean, j’ai pu y participé. Pour toutes celles et ceux qui n’ont pas eu cette chance, ce billet me permet de vous faire partager cette journée.
En attendant que les vidéos des différentes conférences de l’édition 2015 de Devoxx France soient mises en ligne sur Parleys et en complément de certains supports déjà mis en ligne par certains Speakers, je mets librement à votre disposition les différentes notes que j’ai pu prendre sur mon laptop.
Les sujets sont variés : du Machine Learning avec Watson, Spark et MMLib, du Reactive Programming avec RxJava et Vert.x, du Java 9, du Spring 4.1 ou bien encore du Docker.
Certaines notes pourront être lues de manière autonome ; je pense par exemple au quickie Stratégie de mise en place de revues de code et à la conférence Livrer chaque jour ce qui est prêt !. Pour être exploitables en l’état, d’autres notes demanderont à ce que vous ayez assisté à la conférence ou que vous ayez pu récupérer les supports de présentation.
Ayant gagné une place par le groupe utilisateurs Elasticsearch (que je remercie une nouvelle fois), j’ai eu l’opportunité d’assister pour la première fois à une conférence dédiée au NoSQL. Parmi la centaine de participants, je devais sans nul doute être le plus néophyte. Certes, je connais relativement bien Elasticsearch pour l’avoir mis en œuvre, mais l’écosystème d’Hadoop et des bases de données NoSQL restait pour moi encore très vague.
Ce fut donc l’occasion rêvée d’approfondir mes connaissances sur le sujet et de m’aérer l’esprit.
Cerise sur le gâteau, cette conférence m’aura permis d’apprécier la qualité de speaker de deux anciens collègues, Bruno Guedes et Lucian Precup. Continuer la lecture →
Vous avez déjà entendu parler d’Apache Camel ?
Les Design Pattern n’ont plus de secrets pour vous ?
L’Event Driven Architecture vous attire ?
Les Enterprise Integration Pattern vous interpellent ?
Vos applications reposent sur TCP, JMS, FTP, SFTP, les fichiers, les mails, XML, les web services SOAP, REST, RSS, JPA, JDBC ou même Twitter ?
N’attendez plus : venez découvrir l’utilisation des patterns comme le ChannelAdapter, le Router ou l’Aggregator au travers d’un workshop sur Spring Integration.
Voici le support de présentation d’un workshop d’1h s’appuyant sur le cas d’étude suivant : un moteur chargé d’indexer des données clients dans le moteur de recherche Elasticsearch.
Une connaissance minimaliste de Spring Framework est pré-requise.
Spring Integration est à votre portée de main. EAI et ESB n’ont qu’à bien se tenir !!
Ce billet a pour objectif de vous présenter un cas d’usage du plugin exit pour LogStash.
Une utilisation répandue de LogStash consiste à alimenter Elasticsearch à partir de fichiers de logs.
Extensible via un mécanisme de plugins, LogStash sait gérer plusieurs types de source et plusieurs types de destinations. Une utilisation alternative de LogStash consiste à l’utiliser comme batch d’indexation. Le fichier à indexer a une fin. Et l’utilisateur souhaite que LogStash s’arrête une fois les données importées.
Au travers du billet Elastifiez la base MusicBrainz sur OpenShift, je vous ai expliqué comment indexer dans Elasticsearch et avec Spring Batch l’encyclopédie musicale MusicBrainz. L’index avait ensuite été déployé sur le Cloud OpenShift de RedHat. Une application HTML 5 était mise à disposition pour consulter les albums de musique ainsi indexés. Pour m’y aider, Lucian Precup m’avait autorisé à adapter l’application qu’il avait mise au point pour l’atelier Construisons un moteur de recherche de la conférence Scrum Day 2013. Afin d’approfondir mes connaissances de l’écosystème JavaScript, je me suis amusé à recoder cette application front-end en partant de zéro. Ce fut l’occasion d’adopter les meilleures pratiques en vigueur : framework JavaScript MV*, outils de builds, tests, qualité du code, packaging … Au travers de ce article, je vous présenterai comment :
Mettre en place un projet Anguler à l’aise d’Angular Seed, Node.js et Bower
Développer en full AngularJS et Angular UI Bootstrap
Utiliser le framework elasticsearch-js
Internationaliser une application Angular
Tester unitairement et fonctionnellement une application JS avec Jasmine et Karma
Analyser du code source JavaScript avec jshint
Packager avec Grunt le livrable à déployer
Utiliser l’usine de développement JavaScript disponible sur le Cloud : Travis CI, Coversall.io et David
Hébergé sur GitHub et maintenu par les auteurs d’Angular, le projet angular-seed permet de démarrer rapidement une application Angular. Outre le squelette applicatif, ce projet propose :
des exemples de tests unitaires et de tests dits end-to-end,
des scripts .sh ou .bat permettant d’exécuter ces différents types de tests
un script JS permettant de démarrer un serveur web sous NodeJS
Le README.MD explique de manière approfondie l’organisation du projet et la nature de chaque fichier. Une fois ce repository cloné sous GitHub ou bien dézippé en local, il est possible de le personnaliser à sa guise.
Une alternative à angular-seed serait d’utiliser Yo pour générer le squelette de l’application, sur un principe similaire aux archetypes maven.
Exécuter l’application
L’application blanche fournie dans Angular Seed étant une application full HTML, il n’est pas nécessaire de la déployer dans un serveur d’application JEE ou un conteneur web. Un simple serveur web comme Apache ou Nginx est nécessaire. Les utilisateurs de Firefox pourront même se passer de serveur web et ouvrir directement le fichier app/index.html à partir de leur disque. Chrome n’ayant pas cette faculté (les requêtes Ajax chargées de récupérer un fichier sur disque sont bloquées), vous pouvez utiliser le serveur web installé sur votre poste de développement.
En guise de serveur web, vous pourrez utiliser le script scripts\web-server.js pour en démarrer un en full JavaScript. Le seul pré-requis est l’installation de NodeJS qui intègre le moteur JavaScript V8 de Google. A noter que NodeJS et son gestionnaire de paquets npm seront nécessaires dans la suite de cet article pour installer les outils, construire l’application, monter de version les dépendances ou bien encore exécuter les tests.
Une fois NodeJS installé et ajouté au PATH du système, exécuter la commande suivante pour démarrer le serveur:
D:\Dev\angular-musicbrainz>node scripts\web-server.js
Http Server running at http://localhost:8000/
GET /app/index.html Mozilla/5.0 (Windows NT 6.1; WOW64) AppleWebKit/537.36 (KHTML, like Gecko) Chrome/31.0.1650.63 Safari/537.36
GET /app/lib/bootstrap/dist/css/bootstrap.css Mozilla/5.0d (Windows NT 6.1; WOW64) AppleWebKit/537.36 (KHTML, like Gecko) Chrome/31.0.1650.63 Safari/537.36
GET /app/lib/bootstrap/dist/css/bootstrap-theme.css Mozilla/5.0 (Windows NT 6.1; WOW64) AppleWebKit/537.36 (KHTML, like Gecko) Chrome/31.0.1650.63 Safari/53
GET /app/lib/angular-resource/angular-resource.js Mozilla/5.0 (Windows NT 6.1; WOW64) AppleWebKit/537.36 (KHTML, like Gecko) Chrome/31.0.1650.63 Safari/537.
…
Structuration du projet
La structure des répertoires du projet reprend celle d’Angular Seed. Le tableau ci-dessous liste les librairies tierces utilisées par l’application.
Répertoires / fichiers
Description
app/
Code source et ressources de l’application
css/
Feuilles de styles CSS
i18n/
Fichiers JSON de traduction de l’application
img/
Images et icône
index.html
Page principale de la Single Page Application
js/
Fichiers JavaScript spécifiques à l’application
app.js
Déclaration des modules et démarrage de l’application
controllers.js
Contrôleurs Angular spécifiques à l’application
directives.js
Directives Angular spécifiques à l’application
filters.js
Filtres / formateurs Angular spécifiques à l’application
routes.js
Configuration des routes
services.js
Services spécifiques à l’application
lib/
Librairies tierces déclarées dans bower.json
angular/
Module principal d’Angular
angular-i18n/
Fichiers de traductions fournis par Angular
angular-mocks/
Mocks permettant de bouchonner des services Angular
angular-resource/
Accès REST aux ressources serveur
angular-route/
Routage des vues en fonction de l’URL
angular-sanitize/
Filtres standards
angular-scenario/
DSL des scénarios de tests end-to-end
angular-ui-boostrap-bower/
Widgets Angular basés sur Bootstrap
bootstrap/
Mise en page et charte graphique
elasticsearch-js/
Client JavaScript pour Elasticsearch
jquery/
Manipulation de DOM
partials/
Template HTML des vues de l’application
directives/
Template HTML des directives de l’application
conf/
Configuration Karma des tests unitaires et e2e
dist/
Répertoire de destination du livrable de production
node_modules/
Modules NodeJS utilisées par Grunt
scripts/
Scripts shell, JS et batch permettant de lancer les tests et de démarrer un serveur web
test/
Code source des tests
e2e/
Tests end-to-end
unit/
Tests unitaires
Automatisation avec Grunt
Grunt peut être comparé au Gradle du monde JavaScript. Il permet d’exécuter des tâches sous NodeJS et est particulièrement utile pour automatiser certaines tâches de développement. Son installation nécessite une seule commande : npm install -g grunt-cli
Le gestionnaire npm permet ensuite de télécharger et d’installer les modules NodeJS nécessaires au fonctionnement du script Grunt. Commande à exécuter à la racine du répertoire, au même niveau que le fichier package.json : npm install
Le sous-répertoire node_modules est alimenté par les modules déclarés dans le fichier package.json.
grunt test : lance successivement les tests unitaires et les tests end-to-end
grunt server : démarre un serveur web, ouvre la page dans l’application et, à l’instar de JRebel, recharge à chaud le code modifié depuis votre IDE.
grunt jshint : vérifie que la qualité du code de production JavaScript
grunt build : construit le livrable à installer sur le serveur web. Les fichiers générés sont mis à disposition dans le sous-répertoire dist.
grunt karma:coverage : génère le taux de couverture des tests unitaires. Au format HTML, le rapport est accessible depuis le sous-répertoire coverage\PhantomJS 1.9.2 (Windows 7)\lcov-report
Pendant le développement de l’application web, à des fins de débogage, le code JavaScript est non minifié et séparé dans plusieurs fichiers, de même pour les feuilles de style CSS. Sur un principe similaire à ce que propose Jawr dans le monde Java, l’étape de build va permettre d’obtenir un livrable le plus léger possible. Voici les opérations effectuées :
Le code JavaScript et les feuilles de styles CSS sont concaténées puis minifiés. Exemple de directive à placer dans le code HTML :
Directive build:js sur la page index.html
Les images bitmaps et vectorielles sont réduites.
Les pages HTML référençant ces ressources statiques sont mises à jour en conséquences.
Dépendances Bower
Comme vu au paragraphe précédent, les modules nécessaires au fonctionnement de l’infrastructure de build basé sur Grunt sont récupérés à l’aide de npm et du fichier package.json.
Les librairies nécessaires au développement de l’application (Angular, Bootstrap) et de ses tests sont gérées par un second système de dépendances, à savoirBower. Cet outil permet de rechercher des librairies via la commande bower search <nom-librairie>. L’instruction bower install <nom- librairie> –save(-dev) permet de la télécharger et de la référencer dans le fichier bower.json. Les librairies sont installées dans le répertoire app/lib configuré dans le fichier .bowerrc.
S’appuyant sur le fichier bower.json, la commande bower install permet de récupérer toutes les dépendances utilisées par l’application. Elle permet également de mettre à jour les dépendances lors d’une montée de version.
En théorie, il n’est pas nécessaire d’archiver ces dépendances dans le gestionnaire de code source (ici GitHub). En pratique, c’est utile de pouvoir exécuter l’application sans avoir à installer ni NodeJS ni Bower.
Architecture applicative
En avril 2013, je découvrais Angular à Devoxx France. Je vous en présentais ici même les mécanismes et les fonctionnalités clés. Après m’être auto-formé et avoir animé un workshop sur ce framework, j’étais impatient de le mettre en œuvre sur un projet personnel (en attendant un futur projet pro). Et autant vous l’annoncer dès à présent, je n’ai pas été déçu : j’ai pris un réel plaisir à développer le front end de mon application de recherche angular-musicbrainz.
D’un point de vue de l’architecture applicative, cette single page application est composée de 3 fichiers HTML principaux :
index.html : bootstrape l’application en initiant le gabarit HTML (essentiellement le menu) et en téléchargeant les fichiers JavaScript, HTML et CSS nécessaires à son fonctionnement
partials\search.html : vue de recherche et de restitution des résultats. C’est l’implémentation de cette vue que nous allons présenter dans la suite de se billet.
Le code JavaScript de l’application est découpé techniquement. A une couche technique (contrôleurs, services, filtres et directives) correspond un fichier JavaScript et un module Angular. Simple, cette organisation est pratique pour de petites applications. Sur des applications plus conséquences, un découpage fonctionnel est à privilégier.
Services
L’application repose sur 4 services implémentés dans le fichier services.js:
Nom du service
Fonctionnalités
es
Crée et configure un client Elasticsearch. S’appuie sur la fabrique mise à disposition par la librairie elasticsearch-js.
searchService
Code métier regroupant les requêtes JSON de recherche Elasticsearch. 2 méthodes sont disponibles : l’une pour la recherche full text et l’autre pour l’auto-complétion.
userLanguage
Permet d’accéder à la locale de l’utilisateur.
translation
Récupère le fichier de traduction de l’application.
Filtres
Les templates HTML reposent sur 5 filtres personnalisés
Nom du filtre
Utilisation
Rendu
interpolate
{ ‘v%VERSION%’ | interpolate }
V1.0
joinBy
{{hit._source.tags | joinBy:’ – ‘}}
pop – rock – blues
reverse
ng-repeat= »rating in facets.rating.entries | reverse »
artistTypeLabel
{{type.term | artistTypeLabel}}
Artiste (fr) ou Artist (en)
yearFormat
{{range | yearFormat}}
Avant 1970 (fr)
Pour les détails d’implémentation, se référer au code source filters.js et aux tests unitaires qui les documentent filterSpecs.js.
Directives
2 widgets graphiques ont été réalisés à l’aide de directives :
Directive
Utilisation
Rendu
Cover
<cover album-id= »hit._source.id »> </cover>
Rank
<rank score= »hit._source.rating.score »> </rank>
A noter que la directive rating d’Angular Bootsrap offre une alternative à la directive rank. Cette dernière reprend la CSS de MusicBrainz permettant d’ajuster le dégradé des étoiles au pixel près.
Afin de rendre le code des directives plus lisible et maintenable, les templates HTML de ces 2 directives ont été externalisés dans des fichiers html dédiés. Exemple rating.xml :
La configuration des tests unitaires Karma a dû être ajustée en conséquences :
// generate js files from html templates to expose them during testing.
preprocessors : {
'app/partials/directives/**/*.html': ['ng-html2js']
},
Contrôleurs
A chaque vue de l’application, correspond un contrôleur. Le fichier controller.js en défini donc deux : SearchCtrl et InfoCtrl. Trivial, le contrôleur InfoCtrl met à disposition dans le scope de le vue info les 2 URLs affichées et formatées à l’aide de la directive Angular ngLinky
Le contrôleur SearchCtrl embarque toute la logique applicative de l’application. Il offre à la fois des fonctions réagissant aux actions utilisateurs et les données utilisées par Angular lors du rendu de la vue search. En voici les principales :
Propriété
Type
Description
fullTextSearch
fonction
Exécute une recherche full text lors du clic sur le bouton « Recherche MusicBrainz».
autocomplete
fonction
Exécute une requête d’auto-complétion à chaque frappe de l’utilisateur dans le zone de recherche.
selectPage
Fonction
Permet à l’utilisateur de sélectionner une plage de résultats. Exécute une recherche Elasticsearch sur la plage indiquée.
searchResp
Donnée
Résultats Elasticsearch d’une recherche fulltext.
pageSize
Donnée
Nombre de résultats à afficher à l’écran.
currentPage
Donnée
Plage de résultats actuellement affichée.
pageSizes
Donnée
Tailles de plages que l’utilisateur peut choisir.
Routes
Par rapport au template angular-seed, la configuration des routes a été externalisée dans un fichier dédié routes.js.
Application
Le 6ième et dernier module Angular correspond au module applicatifmusicAlbumApp déclaré dans le fichier app.js. Outre la déclaration des modules Angular nécessaires au fonctionnement de l’application, ce module est chargé de déterminer la langue dans laquelle l’interface doit s’afficher puis charger les données adéquates. Nous y reviendrons dans la suite de cet article.
Utilisation d’elasticsearch-js
Pour interroger le cluster Elasticsearch depuis le navigateur, j’ai étudié 3 possibilités : le service natif $http d’Angular, la librairie elastic.js et la librairie elasticsearch-js. Sortie en décembre 2013 et mise en avant par Elasticsearch.org, j’ai choisi d’utiliser cette dernière. Via la création de tickets GitHub, j’ai eu la chance de pouvoir contribuer à l’amélioration de cette jeune librairie déjà très mature.
Le module esFactory permet de déclarer en quelques lignes un client JavaScript Elasticsearch. Voici les paramètres renseignés :
angular.module('musicAlbumApp.services', ['ngResource'])
.value('version', '1.0')
// elasticsearch.angular.js creates an elasticsearch
// module, which provides an esFactory
.service('es', ['esFactory', function (esFactory) {
return esFactory({
hosts: [
// you may use localhost:9200 with a local Elasticsearch cluster
'es.javaetmoi.com:80'
],
log: 'trace',
sniffOnStart: false
});
}])
J’ai volontairement désactivé la fonctionnalité de sniffOnStart. En effet, j’ai configuré le reverse proxy Nginx pour ne laisser passer que les requêtes de _search. Les requêtes HTTP de type HEAD envoyées par le client pour déterminer la disponibilité des différents nœuds du cluster étaient donc rejetées.
L’appel au service de recherche Elasticsearch est également très simple. Dans l’attribut body de la fonction search proposée par l’API, est utilisé le formalisme standard de déclaration des requêtes au format JSON. En complément, les attributs index et type permettent respectivement d’indiquer sur quel index Elasticsearch et sur quel type de document lancer la recherche. Voici un exemple d’appel :
Le service $locale d’Angular permet de formater les nombres et les dates en fonction des préférences linguistiques de l’utilisateur. Il existe autant de fichiers JavaScript que de combinaisons langue / pays (exemples : angular-locale_fr-fr.js, angular-locale_en-us.js).
Pour charger le fichier adéquat, l’application doit détecter le langage défini par l’utilisateur dans son Navigateur. A première vue, les variables du DOM window.navigator.userLanguage et window.navigator.language auraient dû apporter cette information. Il en aurait été trop simple. L’article Detecting a Browser’s Language in Javascript explique précisément pourquoi. Le header HTPP Accept-Language ne peut être lue que côté serveur web. Or, l’application était jusque-là full JavaScript. Convertir la page index.html en une page PHP ou JSP aurait été simple. Néanmoins, j’ai préféré m’affranchir de toute installation côté serveur. J’ai donc utilisé le service http://ajaxhttpheaders.appspot.com mis à disposition sur Google App Engine et dont voici un exemple d’utilisation :
$http.jsonp('http://ajaxhttpheaders.appspot.com?callback=JSON_CALLBACK').
success(function (data) {
var acceptLang = data['Accept-Language'];
langRange = userLanguage.getFirstLanguageRange(acceptLang);
language = userLanguage.getLanguage(langRange);
if (sessionStorage) {
sessionStorage.setItem('userLanguageRange', langRange);
}
}).
finally(function () {
loadI18nResources();
});
Une fois la langue de l’utilisateur connue, la fonction $.getScript de JQuery permet de charger dynamiquement le fichier JavaScript Angular correspondant. Afin d’éviter des appels intempestifs au service http://ajaxhttpheaders.appspot.com, la langue est conservée dans le sessionStorage du navigateur. Dans un souci d’internationalisation, l’application angular-musicbrainz a été traduite en 2 langues : le français et l’anglais. Les libellés affichés à l’écran dépendent donc des préférences utilisateurs. Le système mis en œuvre s’inspire de ce que proposent les articles Creating multilingual support using AngularJS et Traduction des libellés dans les vues AngularJS. Un objet translation contenant la traduction de tous les libellés d’une langue est chargé à partir d’un fichier JSON puis ai mis dans le scope parent ($rootScope). Cet objet peut être accédé à la fois dans les templates HTML que côté JavaScript :
<label id="search-input-label" class="col-sm-3 control-label" ng-bind="translation.SEARCH_LABEL">Searching a music album</label>
Le projet UI Bootstrap propose une douzaine de directives Angular basées sur Boostrap : sélection de date avec calendrier, accordéon, onglets, barres de progression, fenêtre popup, collapse, carrousel d’images …
Notre web app de recherche utilise 3 de ses directives:
Directive
Visuel
Exemple d’utilisation dans les templates HTML
typeahead
<input type="text"
class="form-control"
ng-model="searchText"
typeahead="album for album
in autocomplete($viewValue)
| filter:$viewValue" />
Comme le montre les exemples ci-dessus, les directives UI Boostrap permettent d’étendre le HTML, soit par de nouveaux tags (ex: <pagination/> , soit par des attributs enrichissants des tags standards (ex : typeahead sur <input/> ).
Tests unitaires
Avec son découpage en modules, la possibilité de créer des mocks et l’indépendance du code JavaScript au regard du DOM, Angular permet de tester unitairement chaque contrôleur, service, filtre, route et directive. Qui plus est, l’application blanche angular-seed vient avec toute l’infrastructure de tests : spécifications Jasmine à compléter, configuration Karma, scripts batch et shell permettant d’exécuter les tests. Autant dire, le développeur n’a aucune excuse pour ne pas tester unitairement son application. L’application angular-musicbrainz comptabilise 36 tests unitaires, couvrant ainsi 65% du code source. Avant de pouvoir exécuter les tests unitaires, il est nécessaire d’installer les quatre modules Karma suivants :
Les tests unitaires peuvent être exécutés de 2 manières :
Par la commande grunt : grunt karma
Ou par un script : scripts\test.bat
Karma exécute les tests puis se met en attente de changements. En effet, tel infinitest, Karma relance les tests à chaque modification du code source ou des tests. Cela s’avère très pratique pour lever au plus tôt toute régression ou bien travailler en TDD.
Autre aspect de Karma : il permet de faire tourner les tests simultanément dans un ou plusieurs navigateurs. Dans le fichier de configuration karma.conf.js, Google Chrome et le navigateur headless PhantomJS ont été retenus.
Une fois la structuration d’un cas de test prise en main (mots clés describe, beforeEach et it), l’écriture du code de tests est plus ou moins simple. La difficulté principale vient de la lourdeur de la configuration nécessaire à mettre en place pour bouchonner les adhérences. Voici par exemple comment tester la fonction fullTextSearch du contrôleur SearchCtrl :
it('fullTextSearch should put the searchResp variable into the scope', function () {
expect(scope.searchResp).toBeUndefined();
expect(scope.isAvailableResults()).toBeFalsy();
expect(scope.isAtLeastOneResult()).toBeFalsy();
scope.fullTextSearch('U2', 1);
it('fullTextSearch should put the searchResp variable into the scope', function () {
expect(scope.searchResp).toBeUndefined();
expect(scope.isAvailableResults()).toBeFalsy();
expect(scope.isAtLeastOneResult()).toBeFalsy();
scope.fullTextSearch('U2', 1);
// scope.$digest() will fire watchers on current scope,
// in short will run the callback function in the controller that will call anotherService.doSomething
scope.$digest();
expect(scope.searchResp).toBeDefined();
expect(scope.totalItems).toBeDefined();
expect(scope.isAvailableResults()).toBeTruthy();
expect(scope.isAtLeastOneResult()).toBeTruthy();
});
Le contrôleur SearchCtrl s’appuie sur le service searchService dont la fonction fullTextSearch a dû être bouchonnée. Au final, le développeur écrit plus de code de test que de code testé. Espérons que le duo Karma / Jasmine gagnera en maturité avec le temps. En Java, l’utilisation des annotations @Mock et @InjectInto permet en effet de réduire drastiquement ce type code.
Non des moindre, le dernier point à connaître lors de l’écriture des tests concerne les assertions. Venant avec un nombre de matchers clés en mains, Jasmine permet d’écrire ses propres matchers.
Tests end-to-end
A l’instar de ce que propose Selenium dans le monde Java, Karma permet d’écrire et d’exécuter des scénarios fonctionnels. Un prérequis à leur exécution est que l’application web doit être démarrée.
Là encore, l’application blanche angular-seed vient avec toute l’infrastructure de tests e2e nécessaire. Comme prérequis, le module karma-ng-scenario doit être installé via npm :
npm install -g karma-ng-scenario
Les tests e2e peuvent être exécutés en ligne de commande: scripts\e2e-test.bat
Pour l’écriture des scénarios de tests, le module angular-scenario fournit un DSL permettant de sélectionner des éléments du DOM et de simuler des évènements utilisateurs. A noter que le framework Protactor doit remplacer à termes ce module. Comme le montre l’extrait de code ci-dessous, le code reste lisible :
describe('search', function () {
beforeEach(function () {
browser().navigateTo('#/search');
});
it('should render search when user navigates to /search', function () {
expect(element('#search-input-label').text()).
toContain('music');
});
it('U2 album search', function () {
input('searchText').enter('U2');
element(':button').click();
expect(element('#result-number').text()).
toContain('22');
});
});
Créé par l’un des développeurs d’Angular, Karma a l’avantage de connaître le fonctionnement interne d’Angular. Cette faculté lui permet de résoudre les problèmes de requêtes Ajax souvent rencontrés dans les tests Selenium. Adieux les tempos ou autre waitForElement.
Exécution des tests end-to-end dans Chrome :
Contrôle qualité avec JSHint
Fork actif de jslint, JSHint s’apparente au Checkstyle du monde Java. Cet outil Open Source effectue plusieurs types de vérifications sur les fichiers JavaScript :
Conventions de nommage
Règles de formatage
Bonnes pratiques permettant d’éviter de potentiels bugs
Le fichier de configuration .jshintrc permet d’activer chacune des dizaines de règles proposées par JSHint. Activée sur notre projet, la règle curly vérifie par exemple s’il ne manque pas des accolades dans les boucles et les conditions.
La vérification des fichiers JavaScript peut ensuite se faire, soit en ligne de commande :
Soit directement depuis IntelliJ IDEA après configuration :
JSHint a toute sa place sur un projet de grande taille sur lesquels de nombreux développeurs travaillent puis se relaieront pour sa maintenance. Sur de plus modestes applications comme angular-musicbainz , il a le mérite de former et de mettre en garde des développeurs JavaScript Junior.
Usine de dév JavaScript
Dans le billet Ma petite usine logicielle, je vous expliquais comment utiliser CloudBees et GitHub pour industrialiser vos projets Java. Vous l’aviez compris, l’intégration continue et l’automatisation des tâches me tiennent à cœur. J’ai donc naturellement regardé ce qui existait dans le monde JavaScript. Ce dernier n’est pas en reste. Voici ce que j’ai mis en place sur angular-musicbrainz.
Déjà mis en place sur mes projets Java avec Maven, Travis CI est une plateforme d’intégration continue mise à disposition gratuitement pour les projets Open Source. Cette plateforme présente l’avantage de supporter NodeJS et peut donc intégrer des applications JavaScript.
La configuration du build Travis se trouve dans le fichier .travis.yml :
On demande à Travis d’installer le client Grunt avant d’exécuter les tests unitaires et de publier la couverture de code. A chaque commit dans le repo GitHub, le build est lancé. La sortie console s’affiche en temps réel :
En cas d’échec du build, vous pouvez être notifiés par email , IRC, webhook …
Outre la génération d’un rapport de couverture de code testé, la commande grunt coverage envoie ce rapport au service Coveralls. Ce dernier historise le taux de couverture et offre une IHM permettant de naviguer parmi les fichiers analysés.
Autre service en ligne intéressant : pouvoir vérifier rapidement que les dépendances d’une application sont à jour. C’est ce que propose David. Voici visuellement la synthèse proposée par David pour les dépendances de dev d’angular-musicbainz :
A noter qu’un service similaire pour les dépendances utilisées par Bower serait intéressant.
Chacun de ces services propose un badge dynamique. Pratique, ces badges peuvent être affichés dans le README.MD :
Conclusion
Ce long billet m’aura permis de vous faire découvrir les différentes facettes du monde JavaScript dont j’ai fait connaissance tout au long du développement de cette petite application web de recherche. L’utilisation d’Angular est plaisante et me réconcilie avec le développementJavaScript que je ne trouvais jusque-là pas assez industrialisé. Diminuant le nombre de lignes de code JavaScript au profit du HTML, ce framework permet de structurer proprement le code JavaScript. Ceux qui ont connus des applications où chaque page comporte des centaines de lignes jQuery non organisées apprécieront sans aucun doute.
En quelques années, je constate avec plaisir que l’écosystème JavaScript a rattrapé son retard sur celui de Java : intégration continue, outils de builds, tests unitaires, tests fonctionnels, qualimétrie, gestion des dépendances, MVC, data-binding, POJO, templating, injection de dépendances, modularisation, nombre grandissant de frameworks, moteur d’exécution optimisé, support IDE … Chapeau bas.
« Près de 2 ans passés chez un client en tant que référent technique d’un middle de recherche basé sur le moteur de recherche Elasticsearch, il me paraît aujourd’hui opportun de vous faire part des différentes problématiques rencontrées au cours des développements et de son exploitation. »
En 2 versions majeures et une montée de version d’Elasticsearch, les problématiques abordées ont été nombreuses : occupation mémoire, ré-indexation sans interruption de service, Split Brain, IDF et partitionnement. Prêts pour ce retour d’expérience ? »