De Spring Data JPA à jOOQ

jOOQ: The easiest way to write SQL in Java

Lors de la conférence Devoxx France 2025, j’ai participé à un hands-on lab de 2h intitulé Sortir des ORMs avec jOOQ. Acronyme de « Java Object Oriented Querying », jOOQ se présente comme une alternative à JPA permettant d’écrire des requêtes SQL en Java via une fluent API. Animé par Sylvain Decout et Samuel Lefebvre, cet atelier visait à migrer une application Spring Boot / JPA vers jOOQ à l’aide du starter Spring Boot pour jOOQ. Pour les curieux, le repo de l’atelier est disponible sur Github : jooq-handson.

Fort de cette découverte, je me suis à mon tour prêté à l’exercice de migrer vers jOOQ la couche de persistance Spring Data JPA de l’application démo Spring Petclinic. Un nouveau fork est né : spring-petclinic-jooq. Bienvenue à ce dernier dans la communauté Spring Petclinic.

L’usage de jOOQ se rapproche de l’utilisation de JdbcTemplate. Le développeur maitrise le nombre de requêtes envoyées à la base de données relationnelle. Ce qui les différencie, c’est la syntaxe : pas de SQL, mais une API Java fluide et type-safe spécifique à jOOQ qu’il va falloir appréhender. Rassurez-vous, cette API se rapproche du SQL : on y retrouve les mots clés select, update, insertInto, where, from, join, on, as … A ceux-ci, on ajoute des mots clés spécifiques à jOOQ : paginate, fetch, convertFrom … La documentation de jOOQ est très complète. On y apprend comment écrire des requêtes complexes à base de window function ou de Common Table Expressions (CTE) et comment utiliser des fonctionnalités avancées de SQL que peu de frameworks ORM supportent nativement : JSON functions, PIVOT, MERGE, UNION

Cet article a pour objectif d’expliquer les étapes adoptées pour migrer l’implémentation Spring Data JPA des repository vers jOOQ. Des exemples de code avant / après y sont proposés.

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Spring Batch s’auto-nettoie

Lorsque vous mettez en œuvre Spring Batch pour réaliser des traitements par lots, vous avez le  choix d’utiliser une implémentation de JobRepository soit en mémoire soit persistante. L’avantage de cette dernière est triple :

  1. Conserver un historique des différentes exécutions de vos instances de jobs.
  2. Pouvoir suivre en temps réel le déroulement de votre batch via, par exemple, l’excellent Spring Batch Admin.
  3. Avoir la possibilité de reprendre un batch là où il s’était arrêté en erreur.

La contrepartie d’utiliser un JobRepository persistant est de devoir faire reposer le batch sur une base de données relationnelles. Le schéma sur lequel s’appuie Spring Bath est composé de 6 tables. Leur MPD est disponible dans l’annexe  B. Meta-Data Schema du manuel de référence de Spring Batch. SpringSource faisant bien les choses, les scripts DDL de différentes solutions du marché (ex : MySQL, Oracle, DB2, SQL Server, Postgres, H2 …) sont disponibles dans le package org.springframework.batch.core du JAR spring-batch-core-xxx.jar
Qui dit base de données, dit dimensionnement de cette dernière. L’espace disque requis est alors fonction du nombre d’exécutions estimé, de la nature des informations contextuelles persistées et de la durée de rétention des données. Cette démarche prend tout son sens lorsqu’une instance de base de données est dédiée au schéma de Spring Batch.  En faisant quelques hypothèses (ex : sur le taux d’échec) et en mesurant le volume occupé sur plusieurs exécutions des batchs, il est possible de prévoir assez finement l’espace occupé par les données.

A moins de disposer de ressources infinies ou de n’avoir qu’un seul batch annuel, il est fréquent de fixer une durée de rétention de l’historique. Première option : demander à l’équipe d’exploitation de régulièrement lancer un script SQL de purge. Deuxième option : utiliser Spring Batch pour purger ses propres données !!

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